Reprise en ordre dispersé dans la filière bois

L'enquête hebdomadaire de la Fédération Nationale du Bois projette une image contrastée de la reprise dans la filière bois malgré un niveau d'activité moyen assez homogène autour des 86%. En effet, si 29% des entreprises ont un taux d'activité compris entre 90 et 100% de leur niveau habituel, il y en a autant en-dessous des 70%, en outre 18% déclarent disposer de moins d'un mois de trésorerie et 39% ont un carnet de commande faible, inférieur à 70% de la normale.

La première est connue et concerne les résineux de l'est de la France : la crise des scolytes. Les bois touchés doivent être sciés en urgence pour éviter la propagation et valoriser la ressource encore exploitable. L'objectif est de sauver ce qui peut l'être mais cette démarche a un coût qui pèse sur les entreprises de la filière.

Par ailleurs, les chantiers ont pratiquement tous repris dans le secteur du bâtiment et ils concernent en partie la deuxième transformation du bois. Mais avec un surcoût lié aux mesures sanitaires à mettre en œuvre, la marge des entreprises va souffrir alors qu'elles sont déjà fragilisées.

Enfin, les projets prévus pour la rentrée peinent à sortir de l'état de devis : augmentations des prix liées aux contraintes sanitaires là aussi, frilosité de certains maîtres d'ouvrages dans une situation où la visibilité est certes faible, et blocage d'une partie des commandes publiques à cause du décalage des élections municipales.